4 ans d'absence d'écriture. 

La vie avance et je change encore.

A un moment donné je pensais m'être trouvée, avoir donné du sens à la vie, à mes croyances. Et finalement aujourd'hui encore je m'interroge.
Qui suis je ? Qui dois je être ? Qui veuilles-je être ?

J'ai tenté d'y répondre en me faisant accompagnée, j'ai commencé, une fois, deux fois, trois fois puis j'y ai mis un terme. Pas disponible psychiquement, trop fatiguée, toujours fatiguée...Depuis deux ans déjà j'ai perdu quelque chose, que je ne retrouve pas, que je ne nomme pas. 

J'aimerai me construire autrement, différemment, que par l'attente et les expériences de fortunes, mais je n'ai pas confiance. En quoi et pourquoi ? Je ne saurais le dire.
Peut être la peur de moi, l'exigence trop haute, le non droit à l'erreur, l'objectif de perfection. Je ne peux pas être une mauvaise élève.

Mais aujourd'hui la marche à gravir est importante. Je vais devenir maman, responsable et protectrice d'un être vulnérable. Une nouvelle priorité s'impose. 
Nous allons la gérer ensemble tous les deux, mais comment s'adapter et accepter, se mettre d'accord sur l'importance des mots, du quotidien, des valeurs à inculquer. 

Parfois je me dis déjà que ce ne sera pas possible, que ma rigidité l'emportera, que malgré tous les efforts du monde, cet être idéalisé me poussera à ne faire aucune concession. 
Une lionne avec certitude, une louve en devenir. Mais comment gérer toutes ces questions, sans que cela ne devienne un poids pour cet enfant ?
Ne pas l'étouffer, le laisser grandir et accepter qu'il parte ? 

Je ne sais pas encore et surement est ce trop tôt pour le dire. Néanmoins je pense déjà que je trouverai une partie des réponses chez les miens, chez ceux qui m'ont aimé, élevé. Leurs limites et leurs difficultés ne seront surement pas les miennes, mais leur force devra m'inspirer et me donner à croire que tout est possible. 

Je vais l'aimer, ça oui je vais l'aimer. Cela sera t'il au détriment du reste ?

Un PACS: juste bon pour rire

Des appartements: l'argent ne m'intéresse pas.

J'ai besoin de plus maintenant !

 J’ai lu beaucoup de choses à propos de la nostalgie, en me disant qu’en appuyant ma réflexion sur des recherches scientifiques, ce sentiment prendrait un autre sens.

Mais malgré cela les évènements nous font avancer à un rythme qu’on ne choisit pas et le passé prend une part de plus en plus importante. Ce sentiment, nommé, existe et nous rend la vie parfois plus difficile.

Mais L’être humain est en cela passionnant qu’il ressent des émotions contradictoires.  

Je vous ai aimé vraiment et vous me l’avez rendu. Cela a fait de moi quelqu’un d’assurée. Je n’en suis pas nostalgique, mais reconnaissante.

Aujourd’hui après tant de temps passé je n’écris plus, je lis tant bien que mal et je ne me raconte plus. Peut être simplement parce que je suis arrivée à l’aboutissement d’une de mes recherches.

J’ai découvert les clés. Celles d’un monde, où il ne s’agit pas de faire à moitié lorsqu’il s’agit de partager, de donner.

J’ai appris et en ai fait un métier. Passionnée, j’aime simplement et applique de nouveaux principes, « tout faire », « tout imaginer » pour être heureux ensemble.

Très idéaliste, je me retrouve dans cette vie là. Ce coté fleur bleue ne me quittera jamais. 

En ce lundi j'aimerais écrire sur qui je suis, quels choix j'ai fait et ce qui me rend heureuse.
Parce que j'ai souvent choisi de venir ici pour parler de liens d'amitiés et de souvenirs qui se réveillaient.
Je veux maintenant expliquer qui je suis, ce que je suis devenue.
J'ai beaucoup changé. Je suis tellement différente et pourtant je ressens toujours de la même façon. Forte et fragile, mes espoirs grandissent et mes souvenirs se brisent.
Ma vie s'est construite autour d'un socle de proche indispensable. Je leur ai tout donné, et ils me l'ont rendu. J'ai appris de ces années de ma vie, qu'on pouvait être soi, ne pas avoir de réelle ambition, mais qu'en partageant on pouvait gagner beaucoup et grandir.
Maintenant je ne suis plus une jeune fille, j'ai passé un sacré cap, plus tout a fait la même et pourtant toujours aussi reveuse.
Je me dis souvent que je leur doit beaucoup, que sans les gens je ne pourrais pas être celle que je suis.

Enfant je n'ai pas été malheureuse, j'ai à certains moments pleuré, je me suis beaucoup découragé, et puis le souffle à fini par revenir.
Le temps passe et efface les maux, on peut alors recommencer et entamer de nouvelles choses. Je n'ai compris ceci que très récemment en me voyant si différente et pourtant heureuse. 

Ma seule croyance qui a toujours été finalement la bonne est de croire que: plus l'on aime et plus on est heureux. Il a eu un temps où je me suis accrochée à un rocher et puis le courant vous pousse finalement sur un autre. C'est sur celui ci que je me développe et construis aujourd'hui ma vie.
Mes bases sont solides, je sais ou j'en suis et je n'ai plus peur. Je crois que j'en suis arrivée à ça grâce à toutes mes rencontres.
La vie n'est pas des plus faciles mais les liens d'amitiés et l'amour ne pousse à y croire encore et encore.

C'est peut être finalement simplement ça le Bonheur. 

On est lundi, il est 15h54 et je ne sais pas ce qui me pousse à revenir encore et encore, à écrire toujours les mêmes choses.
On est en 2013, cela fait 5 ans maintenant que ma vie change, que je m'épanouie et que je trouve le bonheur, mais j'en reviens au point de départ.
Mes habitudes ont fait que pour aller mieux, pour avancer j'ai besoin de m'arrêter de reprendre mon souffle et d'écrire ce que j'ai déjà écrit un nombre
de fois dont je ne me souviens même plus.

Il y a deux jours j'ai rêvé  et cela fait deux jours que je regrette de ne pas avoir dormi à point fermé. Je ressens cette sensation d'être habitée par
un souvenir, cette sensation que ma vie est belle mais qu'elle bascule. C'est vrai qu'elle a changé, que j'ai changé. J'ai grandi peut être, j'ai choisi surement, mais là dans ce coin de ma tête je retrouve quelques bribes du passé que j'ai tant aimé.
J'ai vécu au gré des passions, des coups de blues, mais j'ai vécu quand même... 

Aujourd'hui je me sens en sécurité, plus sereine et confiante en l'avenir, mais la passion dévorante, le soleil qui illumine les poussières virevoltantes et les jours de grisailles et de solitude me manquent.
Allez savoir pourquoi l'on peut regretter ce qui a priori ne nous épanouissait pas! Surement parce que c'était mon quotidien, les premières années où la légèreté a gagné de nouveau du terrain dans ma vie et surtout ou j'ai pu à travers leurs regards avancer et renouer avec un destin plus déterminé par mes choix que par le hasard.
Je reconnais qu'à cette époque là, le non choix était un échappatoire, une fuite en avant, mais j'ai été heureuse, j'ai été amoureuse. J'ai loupé des choses certes, mais quel bonheur, quelle satisfaction j'en tire aujourd'hui. Car sans ça je ne serais pas dans une telle position, je ne ferais pas ce métier qui m'enrichie chaque jour.

Alors oui après ces quelques lignes je comprends encore une fois que je suis nostalgique. Après tout n'est il pas bénéfique de mesurer toute la richesse du passé et les évolutions qui ont pu intervenir et modifier le cours de ma vie ? Bien sur. Néanmoins j'aimerais pouvoir les remercier qu'elles qu'ils soient, ce qu'il est à ce jour compliqué de faire. Cela n'aurait pas de sens à leurs yeux, cela ne peut être compris que parce que l'amour que je leur porte va bien au delà du futur. Je ne peux mesurer les changements, les différences qui se sont opérés dans la vie de chacun. Mais je mesure l'importance de leur apport, de leur soutien et de leur amour dans ma construction personnelle.
J'ai su grâce à eux, mettre en lumière qui j'étais, qui je voulais être et surtout qui je suis.

Des remerciements tardifs que je leur adresse.

Vous avez été des amis, des amours..